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Calendrier de l'avent : Jour 12 : La musique

Coucou les inspiré(e)s,


Il y a des sensations qui sont difficiles à faire passer dans un récit, l’une d’elles est l’émotion ressentie face à un morceau de musique. Décrire ce qu’on ressent et le partager avec le lecteur/la lectrice reste un exercice difficile. Dans un ebook, on peut parfois mettre le lien vers le morceau de musique ou donner suffisamment de références pour encourager le lecteur/la lectrice à écouter le morceau évoqué.




Quand on me demande quel est mon chanteur ou ma chanteuse préférée, je n’arrive jamais à répondre. J’aime pas mal de musiques de genres différents. Je peux écouter du Jazz, du classique, du rap, du funk, de la soul musique. J’ai un faible pour les vieux morceaux et j’écoute souvent une radio qui ne diffuse que cela.


J’ai quand même un coup de cœur qui dure depuis quelques années maintenant. Il s’appelle Sampha. Sampha, de son vrai nom Sampha Lahai Sisay est un chanteur de 33 ans avec une sensibilité énorme. Il est né à Londres et à participer vocalement à de nombreux morceaux de musiques essentiellement en électro, soul, et R&B. Son dernier album « Process » date de 2017 pour lequel il a reçu le Mercury Prize.

Ma chanson préférée est (No One Knows Me) Like the Piano (in my Mother's Home).



Je mets cette chanson chaque fois que j’ai besoin d’être réconfortée et ça fonctionne à chaque fois.


Voici les paroles en anglais :


No one knows me like the piano in my mother's home You would show me I had something some people call a soul And you dropped out the sky, oh you arrived when I was three years old No one knows me like the piano in my mother's home

You know I left, I flew the nest And you know I won't be long And in my chest you know me best And you know I'll be back home

An angel by her side, all of the times I knew we couldn't cope They said that it's her time, no tears in sight, I kept the feelings close And you took hold of me and never, never, never let me go 'Cause no one knows me like the piano in my mother's home In my mother's home


Avec une traduction libre en français :


Personne ne me connaît comme le piano dans la maison de ma mère

Tu me montrais que j’ai quelque chose que certains appellent une âme

Et tu es tombé du ciel, oh tu es arrivé quand j’avais trois ans

Personne ne me connaît comme le piano dans la maison de ma mère


Tu sais je suis parti, j’ai volé hors du nid

Et tu sais que je ne serai pas long

Et dans mon cœur tu me connais le mieux

Et tu sais que je serai de retour à la maison


Un ange à ses côtés, toutes les fois où je savais que nous ne pouvions pas faire face

Ils ont dit que c’était son heure, pas de larmes en vue, j’ai gardé les sentiments en moi

Et tu as pris possession de moi et jamais, jamais, jamais ne m’a laissé partir

Parce que personne ne me connaît comme le piano dans la maison de ma mère

Dans la maison de ma mère


Voilà et vous ? Quelle est votre chanson préférée ? Et comment exprimez-vous la musique pour vos lecteurs/lectrices ?

À vos commentaires.


Nola


— Nola, Nola ...


Nola entend une voix dans sa tête, comme si elle venait de très loin.


— Nola, où es-tu ? Ça fait des cycles que je te cherche. Père est furieux et nous sommes très inquiets. Pourquoi as-tu retiré ton bracelet ? Ah, ça y est, je te vois. J’arrive te chercher. Ne bouge pas !


Nola n’a pas peur de la voix, en fait, elle se sent rassurée en l’entendant, mais d’un autre côté, elle a l’impression qu’il manque des choses dans sa pensée. Cette voix fait partie de ses souvenirs effacés.


Le temps se remet en route et toute la tablée se remet à bouger comme si de rien n’était.


— Je ne veux pas que tu partes ! crie soudain Emeline en se mettant à pleurer. C’est tellement rare de voir son visage si particulier devenir triste. Nola la regarde d’un air désolé.

— Mais enfin, Emeline, Nola ne part pas...Enfin pas tout de suite. Lui dit Sarah pour la rassurer.

— Si, elle va partir. Son grand frère va venir la chercher. Rajoute Emeline en pleurant de plus belle.

— Elle t’a dit quelque chose ? Demande Mr Paul reprenant son rôle de policier.

— Non, mais j’ai entendu son frère lui parler dans ma tête.

Églantine s’est arrêtée de babiller. Les jumeaux échangent en signant de plus belle et Noah recommence à se balancer. Louis gigote sur chaise comme si le siège était brûlant.

— Elle dit vrai dit soudain Carine, moi aussi j’ai entendu cette voix dans ma tête. Et elle bouge nerveusement sa jambe artificielle pour mieux la positionner.

Les adultes se regardent interloquer.

— Moi aussi, finit par ajouter mamy Nova en souriant.

Sarah aussi a entendu quelque chose de lointain dans sa tête, mais, elle n’a pas pu identifier quoi.

Elle sait que quelque chose va se passer, mais paradoxalement, elle n’est pas inquiète.

Nola se lève et se met derrière sa chaise.

— Je dois récupérer mes vêtements. Je ne veux pas partir, mais je ne suis pas d’ici et oui, on va venir me chercher.

Emeline se met à pleurer plus fort. Églantine décide de s’y mettre aussi. Les enfants s’agitent de plus belle et les adultes restent interdits.


Nola ferme les yeux et le temps s’arrête de nouveau. Elle va dans la chambre au premier, récupérer sa tenue. Elle se change rapidement. Elle réintègre le disque dans son vêtement au niveau de sa poitrine. Puis elle redescend. Tout le monde est toujours figé.


Nola regarde la tablée. Elle sourit et ferme les yeux plus fort. Son disque se met à luire très fort. Elle respire profondément. Toute la maison s’emplit de lumière, une lumière aveuglante. Elle met sa main sur sa poitrine et une étoile dorée sort de sa tunique. Elle regarde l’arbre de Noël. Elle tend son bras avec l’étoile dorée au bout de ses doigts. L’étoile s’envole et s’incruste dans celle qui est déjà au sommet de l’arbre. Nola ferme les yeux en regardant la tablée.


— Vous ne m’oublierez jamais comme ça.


Elle ferme encore les yeux très forts et souffle lentement. Un peu partout dans le monde à cet instant, les enfants et les adultes extraordinaires ressentent un profond bien-être. Certains sourient, d’autres disent un mot alors qu’ils ne parlaient pas. Ceux-ci se lèvent quelques instants. D’autres entendent de la musique pour la première fois. Ceux-ci revoient leurs proches pendant quelques instants. D’autres encore sont juste encore plus heureux que d’habitude. Nola sourit aussi devant toute cette joie, ce bonheur simple. Elle envoie un « Joyeux Noël » dans la tête et dans le cœur de tous les humains extraordinaires. Et même si ce moment ne dure que quelques instants, le souvenir qu’il génère restera éternellement.


La porte s’ouvre et Yaël est là. Il a pris la forme d’un humain adulte, grand et costaud. Il s’approche d’elle, pose ses mains sur ses épaules et en se penchant, met son front contre le sien, leurs disques luminent de concert.


— Qu’as-tu fait aux humains ?

— Je leur ai fait du bien. Je leur ai rendu un peu de ce qu’il m’avait donné.


Yaël regarde sa sœur, ce petit être pas encore mature, mais qui est tellement puissant.


— On a récupéré ton transporteur. Il faut qu’on parte maintenant. Je vais leur faire oublier.

— Occupe-toi des autres moi je m’occupe de ceux-là.


Yaël ferme les yeux un instant et son disque lumine brièvement.

Elle se concentre en regardant la tablée et comme pour Yaël, le disque luit puis s’éteint.


Nola prend la main de son frère et il quitte la maison. La porte se referme et instantanément, la vie reprend dans La Maison.


Sarah regarde autour d’elle...ses enfants. Ses enfants extraordinaires qu’elle ne veut jamais quitter. Elle qui un jour s’est entendu dire qu’elle était intellectuellement handicapée. Elle qui s’est battue toute sa vie avec l’aide de sa mère, pour apprendre et pour aller jusqu’au bout de son projet. Elle qui recueille les enfants et parfois les adultes extraordinaires en attendant qu’on leur retrouve une famille aimante et bienveillante.


Tiens s’est bizarre, il y a une assiette en trop à table. C’est sûrement Lise qui a eu cette idée pour conjurer le mauvais sort. L’assiette de l’invité surprise.

Tout le monde est de bonne humeur autour de ce bon repas.


Le lendemain, les cadeaux...


Une impression de manque comme si quelqu’un était passé puis reparti.


Mais une chose est certaine. Ils n’ont jamais démonté le sapin de Noël. Il est resté là sans perdre une épine dans un coin du salon. Et chaque fois qu’on le regarde, on ressent ce bien-être que Sarah appelle « Nola »


Je dédie ce conte à tous les enfants et les adultes extraordinaires et à tous ceux qui les aident au quotidien avec amour et bienveillance.

Tu me manques J.









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