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Calendrier de l'avent : Jour 3 : Les traditions de Noël

C'est parti ! Un peu partout dans le monde, tout le monde va se mettre en mode Noël. Certains avec fastes et fracas et d'autres bien plus modestement. Mais chacun essaie à sa manière de faire chez lui un remake de la pub de cette boisson pétillante qui nous a imposé le rouge comme couleur dominante pour Noël.



Les dindes vont se mettre à trembler, car elles se retrouveront bientôt sur la table du Réveillon.

En Espagne, ils organisent, et ce depuis le 19ième siècle une loterie nationale qui met en jeu le plus gros montant d'argent de l'année, "El Gordo", c'est-à-dire "Le Gros Lot". Cette tombola a lieu le 22 décembre et donc chaque année, il y a au moins une personne qui ne doit pas se tracasser de comment elle va fêter la nativité. Petit détail amusant, ce sont des enfants qui chantent les numéros gagnants.



Les boulangers commencent un concours de bûches de Noël, plus belles, les unes que les autres. Et vous ? Vous les préférez en mode gâteau ou en mode glacé ?


Saviez-vous qu'en Norvège, il fallait cacher les balais et les serpillères ? Il s'agit d'une superstition qui vise à empêcher les mauvais esprits revenus sur Terre la nuit de Noël de s'envoler dans les airs.


Je pense que le plus d'énergie est dépensé pour le sapin. Qu'il soit décoré avec des bricolages d'enfant ou avec des décos design dignes d'une magasine de décoration, cet arbre qui trône pendant un temps au milieu du salon permet d'abriter les cadeaux. Pour ma part, je suis allergique aux épines de sapin et les sapins en plastique ce n’est pas vraiment ça. Je trouve l'idée de faire un sapin avec des livres délicieuses. Mais cette année pas de sapin, ni de décorations d'ailleurs puisque je serai au Mexique.


Saviez-vous qu'en Ukraine, ils décoraient le sapin avec des toiles d'araignée. Note à moi-même, ne jamais aller en Ukraine au moment de Noël. Je rappelle que je suis un peu arachnophobe. Quand je pense qu'en Allemagne et en Pologne, on pense que découvrir une araignée dans un arbre de Noël est un signe de bonheur.


Ah et la lettre au Père Noël ou à son pote Saint-Nicolas. Je trouve ça bien que la poste euh je veux dire les assistants du Père Noël et de Saint-Nicolas, répondent aux nombreux courriers. Est-ce que vous saviez qu'ils ont d'autres assistants au Canada ? Si vous leur écrivez, quelle que soit votre langue (ils en parlent 30 différentes y compris le braille), et ce avant le 16 décembre et bien ils vous répondent. L'adresse ? Père Noël, Pôle Nord HOH OHO, Canada. C'est gratuit ! Même pas besoin d'affranchir la lettre, c'est normal, le Père Noël est magique et génial.




Côté nourriture...Avez-vous déjà gouté au Pudding de Noël ? En Slovaquie et dans certaines régions d'Ukraine, ils disent que le Pudding réchauffe les cœurs et prédit l'avenir. Pour ça il faut prendre une cuillérée de pudding et la jeter au plafond. Plus le pudding colle longtemps et plus on va avoir de la chance dans l'année à venir.

Je vous mets le lien vers la recette traditionnelle du pudding de Noël : https://www.marmiton.org/recettes/recette_pudding-de-noel_23254.aspx


Ce n'est qu'une partie des traditions.

Et vous ? Vos traditions ? N'hésitez pas à les partager en commentaire. Vous pouvez aussi écrire un texte sur le thème.


Première partie d'une petite histoire de Noël.


Johanna


Sarah conduit. Elle crispe ses mains sur son volant. L’appel de l’inspecteur l’avait tiré de son sommeil. Heureusement qu’elle était de garde et qu’elle avait le sommeil léger. Il pleut depuis 3 jours sans discontinuer. Il fait gris, triste et froid, et en plus, il y a du brouillard. Le temps de la chanson de Brel et du canard qui s’est pendu. Arrivée au Commissariat de Police, elle se gare rapidement sur une place réservée aux combis des policiers. Ils connaissent sa voiture et puis elle ne reste jamais longtemps. À grande enjambée, elle se dirige vers la grande entrée de ce bâtiment qui avant avait dû être une maison de maître. Le froid et le vent la font frissonner. Après-demain ce sera Noël, mais malgré cela, le destin a encore fait une petite victime. Elle soupire et pousse la grande porte. Derrière la porte, se tient, Paul, l’agent de Police qui l’a appelé. Ils se connaissent bien puisqu’ils ont déjà collaboré sur plusieurs dossiers. Il est très grand et il lui serre la main vigoureusement avant qu’elle ait le temps de retirer ses gants.

— Ahhh Melle Sarah, on vous attendait avec impatience, dit Paul qui l’attendait derrière la vitre du sas d’entrée. Il lui ouvre la porte et la précède dans le long couloir bordé de portes menant à divers bureaux. Une certaine agitation y règne. Des policiers et des civils vont et viennent en pressant le pas.

— Elle est ici, on la mit dans la salle 4, au calme. Voici son dossier et dans le sac en plastique, ce sont les vêtements qu’elle portait. C’est le doc qui les a retirés, ils étaient trempés. Ma collègue l’a habillé avec les vêtements de secours que vous avez laissés. Elle n’a rien dit depuis qu’on l’a trouvé. Elle errait toute seule dans la rue dans ces drôles de vêtements. Elle n’a pas bronché quand on l’a embarqué et il n’y avait rien sur elle qui permette de dire qui elle est et d’où elle vient. Abandonner son gosse à Noël., c’est vraiment n’importe quoi. Le doc a dit qu’elle était en bonne santé, elle n’a pas de traces de coups, juste une énorme bosse, pas de traces de malnutrition non plus. On a d’abord pensé que c’était un petit gars alors on l’avait appelé John rapport à John Doe, mais le doc a dit que c’était une fille. Du coup, on l’a appelé Johanna. Ça n’a pas l’air de la déranger au contraire. Le doc a dû repartir pour une urgence, mais il a signé tous les documents et il passera demain dans la journée voir si tout va bien. On diffuse sa photo, on verra bien.

Le policier parle très vite. Ils sont arrivés devant la salle 4. Le policier ouvre la porte et Johanna apparait. La salle qui sert de lieu d’interrogatoire pour les familles et donc les enfants a été décorée avec soin. Il y a des jouets, des livres, de quoi dessinée et même des gros coussins pour se coucher. Johanna lève ses grands yeux vers Sarah qui constate avec étonnement qu’ils sont violets. Au milieu de la pièce, il y a une table entourée de 4 chaises de différentes couleurs. La petite fille a quitté sa chaise et s’est réfugiée sous la table avec ce qui ressemble à des restes de Happy Meal.

— Euh oui, on s’est dit qu’elle aurait faim. Y a un McDo à côté.

Elle serre contre elle un gros nounours brun que Sarah reconnaît.

— Ouais le nounours était avec la caisse de vêtements que vous avez laissée. On s’est dit que ça la rassurerait. Le doc dit qu’elle est bonne santé physiquement, mais mentalement ben c’est un peu tôt pour le dire.

— Merci, je l’emmène.

Sarah s’agenouille et tend la main à la petite fille.

— Coucou, je m’appelle Sarah et toi ? Mais la petite ne répond pas, elle la regarde de ses grands yeux avec un visage sans expressions et elle prend sans aucune hésitation la main tendue par Sarah. Quand les doigts se touchent, Sarah ressent une légère décharge électrique puis une étrange sensation de sérénité.

Toujours escortées par Paul, elles quittent le commissariat main dans la main.

Sarah traverse la cour pour amener Johanna à sa voiture. Elle a l’autre main encombrée avec les dossiers et le sac en plastique. Elle installe la petite à l’arrière et lui met la ceinture.

— Si tu veux me dire quelque chose, n’hésite pas, mais si tu préfères ne rien me dire, ce n’est pas grave non plus, on verra ça plus tard, lui dit-elle d’un ton qu’elle veut le plus doux possible. La petite fille la laisse faire, toujours sans réaction.

Elle reprend donc la route avec la musique de la radio en bruit de fond. En regardant dans le rétroviseur, elle voit que sa protégée regarde par la fenêtre en serrant le gros nounours contre elle.

Elles quittent la ville et se dirigent par les petites routes vers un petit village au bord d’un canal. Sarah se gare en face d’une immense maison blanche entourée d’une grille. Une plaque cuivrée a été placée sur la grille fixe de gauche avec la mention : Maison familiale et sur une deuxième ligne « Le cocon ». Elle ouvre la portière à Johanna et la prend par la main pour l’emmener dans la maison. Il est tard. Le silence règne dans la maison endormie. Sarah se dirige vers la cuisine où elle retrouve Lise qui sirote un café en lisant un magazine. Elle y dépose le sac et le dossier sur la grande table centrale.

— Alors comment ça s’est passé ?

— Lise, je te présente… ben je te présente, Johanna. Je ne sais pas si elle s’appelle comme ça. Quand elle sera prête, elle nous le dira.

Lise se lève et vient plus près avec des gestes lents.

— Bonjour, petite étoile de Noël, et elle lui dépose un bisou sur le front.

— Tu veux boire quelque chose avant d’aller te coucher ? demande Sarah en enlevant son imper et en se servant un café.

Mais Johanna ne répond toujours pas. Alors Sarah lui prépare un chocolat chaud. Elle l’installe sur une chaise après lui avoir retiré son manteau. Elle pose le mug de chocolat chaud devant elle.

— Attention, c’est chaud… prévient-elle.

Johanna ne bouge pas. Puis elle avance ses mains et finit par prendre le mug à deux mains avec prudence. Elle sent le liquide, le goute du bout de la langue puis elle avale quelques petites gorgées. À mi-tasse, elle arrête brusquement et repousse le mug.

Sarah lui sourit.

— Pas grave. Viens. Fais bonsoir à Lise. On va se coucher.

Elle l’aide à descendre de sa chaise et lui prend de nouveau la main. Elles montent une volée d’escalier puis au bout du couloir, elles arrivent à la salle de bain. Le vieux plancher en bois craque sous leurs pas. Dans la salle de bain, Sarah l’aide à se déshabiller puis elle la débarbouille avec de l’eau tiède et la rhabille avec un pyjama avec des licornes dans des teintes bleutées. Elle la rapproche de l’évier, la fait monter sur un escabeau et lui tend une brosse à dents. Mais Johanna ne réagit pas. En fait, pendant tout le processus, elle s’est laissée faire. Son seul point d’attention étant de garder son ours en peluche en main. Finalement, Sarah lui montre en mimant comment se servir de la brosse à dents, mais toujours rien. Elle entreprend donc de lui laver délicatement les dents. Johanna ne dit toujours rien. Elle fait juste quelques grimaces, apparemment le dentifrice cerise ne lui convient pas. Sarah lui fait se rincer la bouche et lui prend de nouveau la main pour quitter la salle de bain. Pendant qu’elle la changeait, Sarah en a profité pour inspecter le petit corps, mais à part une extrême pâleur et cette grosse bosse à la tête, il n’y a rien. Ses cheveux aussi sont étranges, extrêmement fins et teints en violet foncé. Les parents ont de ces idées parfois.

Sarah amène Johanna dans une des chambres de la grande maison blanche. Il y a deux lits et l’autre lit est occupé par une forme qui dort en ronflant légèrement.

— C’est Emeline, chuchote Sarah. Elle est très gentille.

Sarah couche Johanna et remonte les draps et la couverture pour la border. Johanna serre toujours le nounours.

— Tu vas l’appeler comment ?

Mais Johanna ne répond pas, elle se contente de regarder Sarah sans aucune émotion sur son visage.

Sarah lui dépose un bisou sur le front et s’éloigne. Elle referme la porte en la laissant contre. Une veilleuse plonge la chambre dans une pénombre rassurante.


À suivre...





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