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Photo du rédacteurNaomi Titov

Calendrier de l'avent : Jour 4 : La famille

Dernière mise à jour : 5 déc. 2021



La famille nom féminin (latin familia)

1. Ensemble formé par le père, la mère (ou l’un des deux) et les enfants : Fonder une famille.

2. Les enfants d’un couple : Famille nombreuse.

3. Ensemble des personnes unies par un lien de parenté ou d’alliance : Réunion de famille.

4. Ensemble des générations successives descendant des mêmes ancêtres ; lignée : Une des plus vieilles familles d’Auvergne.

5. Génération, descendance de père en fils, par rapport au métier, à la fonction : Une famille de jardiniers.

6. Ensemble de personnes ayant des caractères semblables : Famille littéraire.

7. Ensemble de choses ayant des caractères communs : Arbres qui appartiennent à la même famille.


La famille… famille biologique ou de cœur, c’est un concept qui revêt beaucoup d’importance pour nous en général. Celle qu’on a choisie et celle qui nous a choisis. La famille, ce n’est définitivement pas que les parents, les frères et les sœurs, mais ce sont aussi les ami(e)s. Ce sont ces ainé(e)s qui ont traversé le chemin de notre vie et qui nous ont donné la main, qui nous ont relevés et qui nous éclairent de leurs conseils avisés. Et comme dans toutes les familles, il y a des naissances, des arrivées, des départs et malheureusement des décès. Il y a des gens qui s’éloignent et d’autres qui ont décidé de rester. On rit, on pleure, on se fait de bons et parfois de mauvais souvenirs.


Je pense avec une grande tristesse à ceux qui n’ont pas la chance d’avoir une famille bonheur. Et vous ? Votre famille, quelle place prend-elle dans votre vie ?


La première phrase du roman de Léon Tolstoï, Anna Karenine dit :

« Les familles nombreuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à sa façon. »


Qu’en pensez-vous ?


N’hésitez pas à en parler ici en commentaire ou en commentaire du post Facebook.



Johanna

Chapitre 2


Le lendemain matin, la maison s’éveille lentement. Ce sont les congés de Noël alors on n’est pas obligé de se dépêcher. Sarah et Lise sont déjà dans la cuisine à préparer le petit déjeuner brunch, tradition familiale pour cette veille de Noël. Emeline chantonne à genou sur une chaise, en brossant les cheveux de sa poupée. Louis court dans tout le rez-de-chaussée avec un jouet en forme d’avion au bout des doigts. Il mime le bruit d’un avion en vol et court et saute manquant de renverser Noah au passage qui n’est pas encore très réveillé.

— Elle est où Mamy Nova ? demande-t-il en bâillant. Elle doit m’apporter des livres et des bandes dessinées.

Noah se tient en bas de l’escalier, devant la porte d’entrée. Il attend Mamy Nova de pied ferme. Mamy Nova, c’est la voisine, Mme Thienpont de son vrai nom. Elle est veuve et retraitée et vient souvent donner un coup de main à la Maison. Sarah ne se souvient plus à quel moment on a commencé à l’appeler Mamy Nova, mais apparemment ça ne la dérange pas.

— Elle va arriver, Noah. Louis arrête de courir comme ça, tu vas blesser quelqu’un et renverser le sapin, dit Lise en haussant légèrement la voix.

Églantine, la plus jeune des pensionnaires babille dans son parc en regardant les lumières du sapin clignoter.

Carine arrive à son tour, ses écouteurs sur ses oreilles. Elle passe au salon, met un jouet en plus dans le parc d’Églantine qui lui répond en faisant des bulles, fait un bisou au passage à Noah qui fait la grimace et essuie le bisou comme si c’était de la bave de crapaud. Puis elle vient s’asseoir dans la cuisine après s’être servi une tasse de café. C’est l’ainée de la Maison. Elle vient d’avoir 17 ans. D’ailleurs, elle va bientôt les quitter pour bénéficier du programme d’autonomie précoce. Elle aura son appartement en colocation avec 3 autres filles et devra s’inscrire à des cours du jour ou à un apprentissage. Bien sûr, elle pourra revenir à la maison aussi souvent qu’elle le veut, après tout, elle a passé ici 6 années de sa vie.

— Écouteur, lui dit Sarah en mimant le retrait des écouteurs.

Carine obéit. Aujourd’hui, elle est de bonne humeur. Elle farfouille dans les cheveux d’Emeline et lui colle aussi un baiser sur la joue. Ameline, lui sourit et continue à chantonner et à s’occuper de sa poupée.

Il y a plein de trucs pour déjeuner sur la table. C’est l’avantage du buffet. Elle choisit une pomme et un croissant qu’elle trempe dans sa tasse de café.

— Alors, dis-moi Carine, quel est ton programme pour la journée et surtout la soirée ? Lui demande Lise en prenant place à table et en déposant une poêle pleine œufs brouillés.

— Et bien, j’avais pensé vous aider pour les courses ce matin et puis je dois voir Déborah dans l’après-midi, mais je serai là pour le repas de Réveillon. Demain après les cadeaux, je vois les filles, on s’est donné rendez-vous à l’appartement avec François, l’éducateur référant, pour en savoir plus sur l’organisation de la coloc et faire plus ample connaissance.

— Super, ma belle. Si tu sors, habille-toi chaudement. On dirait qu’il va neiger.

Les jumeaux, Jean-Jacques et Jean Paul, appelés respectivement JéJé et JP, les rejoignent. JP se met à courir avec Louis tandis que JéJé, plus calme, décide de monter la garde en bas de l’escalier avec Noah.


— On n’aurait pas oublié quelqu’un ? Dis soudain Lise en tentant de couvrir de sa voix le joyeux brouhaha.

— Oui tu as raison. Je vais voir après elle. Réponds Sarah en levant les yeux au ciel. Elle met Églantine dans les bras de Lise et se diriger vers les escaliers pour atteindre le premier.

...

Nola s’entend respirer. C’est une étrange sensation, faire entrer de l’air comme ça par son nez puis dans ses poumons. Il faudra qu’elle parle aussi. Elle n’a jamais parlé. Elle n’en a jamais eu besoin pour communiquer avec les siens. Elle reste là immobile en essayant de se souvenir des évènements passés. C’est flou. Quelque chose lui fait éprouver une nouvelle sensation, ça doit être ça la douleur. Elle lève la main gauche vers sa tête et sur le côté de celle-ci elle touche une grosse bosse. C’est ça qui lui fait mal. Avec son autre main, elle touche l’arrière de son oreille pour atteindre son communicateur, mais il n’y a rien. Il a dû tomber. Elle ouvre les yeux lentement. La luminosité du soleil a envahi la pièce et il faut un petit moment pour que sa vision s’adapte. Elle préfère la nuit. Cette luminosité luit fait mal. Elle regarde son poignet. Rien. Elle a aussi perdu son bracelet. C’est une catastrophe. Elle porte d’autres vêtements...elle ne voit pas son disque de vie. Elle se redresse et commence à chercher dans le lit, puis elle descend du lit et cherche en dessous de celui-ci. Mais à part des objets de formes et de couleurs vives dont elle ne comprend pas l’utilité, elle ne voit rien. Elle essaie de se calmer. Respirer profondément. Se souvenir. Elle se souvient du véhicule avec les humains. Elle s’était déjà transformée heureusement. Son enveloppe corporelle s’était adaptée instantanément. Elle ne l’avait jamais fait et elle savait qu’elle n’avait pas choisi la bonne couleur pour ses yeux et ses cheveux, mais sans son bracelet et son disque, elle ne pouvait rien faire. Et puis tout cela l’avait tellement affaibli. Les humains rencontrés jusqu’à maintenant n’étaient pas des menaces. Il y avait le grand avec de grandes mains qui posait beaucoup de questions, puis il avait eu la femelle adulte qui lui avait mis d’autres vêtements. Puis le mâle qui avait regardé tout son corps. Il avait les mains froides. C’est sans doute à ce moment-là qu’elle avait perdu son bracelet et son disque de vie. Il fallait qu’elle retrouve ces humains et qu’ils lui rendent ses biens.

Elle se tient debout au centre de la chambre en train de se balancer d’avant en arrière pour réfléchir quand la femelle avec une voix douce qui s’appelle Sarah apparaît.

— Alors, la Belle au Bois Dormant, on est réveillée ? Sarah sourit en s’approchant d’elle. Oulah, tu t’es battue avec ton lit, toi. Tu as bien dormi ?

Nola arrête de se balancer et ouvre la bouche, elle sait ce qu’elle doit répondre, mais aucun son ne sort, et ce, malgré tous ses efforts.

— Ce n’est pas grave, princesse. Dis Sarah de sa voix douce. Viens, on va aller déjeuner.

Nola tend sa main vers Sarah pour la suivre, apparemment c’est la tradition ici. Sarah l’emmène jusqu’à la cuisine en espérant que le rassemblement plein de vie de toute la petite famille ne va pas trop l’effrayer.


À suivre





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